vendredi 5 octobre 2012

La revengeance des Duchesses 2013

Photo par Waska.org. La Duchesse parfaite lit le manifeste.
Mercredi soir dernier, le 3 octobre, «ma» gang the TweetUp de Québec organisait au Cercle son 5 à 7 périodique en donnant la tribune aux sympathiques duchesses 2.0 du Carnaval. La rencontre à l'atmosphère «trip de filles» était animée par la plus-que-joviale Marjorie Champagne, co-instigatrice avec François Mercier, de ce reboot de la tradition carnavalesque.

Photo par Waska.org. Marjorie Champagne (centre)
Pour faire une histoire courte, le Carnaval de Québec a troqué nos duchesses et notre reine pour des bouffons insignifiants en 1996. Supposément, la population s'était fatiguée de la magie royale. Pourtant, en 1994 et en 1995, Waska faisait partie de l'organisation de la Bougie et rien ne laissait présager l'extinction de la chandelle!

Photo par Waska.org. Des duchesses!!!
Karine Charbonneau (centre), Caroline Décoste (droite)
Trouvant ça quétaine (mon interprétation de leurs sentiments, hi! hi!), la gang de filles et un garçon ont pris les choses en main une quinzaine d'années plus tard pour redonner à Québec ses duchesses et un duchesse, sa reine ou - possiblement - son reine. La production de l'événement est pris en charge par Diadème, un OBNL qui met de l'avant le potentiel des collectivités, des organismes, des quartiers et des entreprises de Québec pour les faire rayonner.

Ce soir du 3 octobre, on nous a gâtés avec l'appel au recrutement de duchesses, lu par la Duchesse parfaite (photo du haut et clip vidéo plus bas). On nous a présenté les duchesses d'aujourd'hui et d'hier...

Je vous invite fortement à visiter leur blogue à l'adresse revengeanceduchesses.com. Vous avez jusqu'au 11 novembre pour vous inscrire et devenir une ou un possible duchesse!





Topo de Jean-François Néron, via Ana ;-)

mercredi 17 août 2011

Procès d'intention

Anne-Marie se sent triste. Tout un cinéma se développe dans sa tête depuis la soirée où Marc, l'homme qu'elle fréquente, est plus silencieux que d'habitude. «Pourquoi?» Cette question résonne dans la tête de la jeune femme, faisant pleuvoir les réponses indésirables jusqu'à la noyer d'inquiétude.

Marc est désemparé. Il a beau se «jouer les reprises» au ralenti et à répétition, il ne parvient pas à détecter l'élément déclencheur de la détresse qu'éprouve sa belle. Même Anne-Marie ne peut vraiment l'expliquer. C'est un pressentiment.

À la lueur de la chandelle, Anne-Marie se risque à discuter de la situation avec son «Loup». Entre l'apéro et le plat principal, mots et larmes se succèdent. Quelques minutes de vraie conversation suffisent pour comprendre l'imbroglio! Quand la jeune traductrice perçoit des variations d'humeur chez Marc, elle cherche désespérément à trouver l'intention qui motive ses émotions. Les scénarios de conspiration, de cachotterie et de catastrophe défilent sur l'écran de ses cauchemars. Anne-Marie comprend que sa peur de perdre en général la pousse à interpréter au plus négatif la moindre expression sur le visage de son beau. Marc la rassure en lui racontant son inquiétude concernant un travail à effectuer; rien qui ne concerne vraiment leur relation.

Parler est le plus beau pont entre les différences fille/garçon!

JF

mercredi 25 mai 2011

Trois personnes forment le couple

Je cherchais une façon d'expliquer à ma bonne amie pourquoi certains couples s'effondrent sous le poids de l'inéquité. J'ai donc fouillé dans mes archives de billets et je te republie ce texte, que j'ai remis au goût du jour.

Combien de personnes forment un couple? Trois! Deux amoureux et le «Nous», ce terrain d'entente et de partage, de collaboration, de concertation, d'entraide et de respect. Je sais, ça sonne comme la mission de Waska.org mais ce blogue n'est pas publié par les voisins!

Le «Nous», chère fille, te permet de rester toi, solide et entière, tout en permettant à chum-chum d'en faire autant. Toi et lui contribuez au «Nous» de la même manière qu'on cotise à un groupe d'achats. C'est la table au centre avec le pot dans lequel chacun verse sa part de contribution. Le couple vous appartient conjointement. Pas plus à l'un qu'à l'autre. Ensemble, vous décidez.

L'avantage du «Nous» (il y a une tonne d'avantages!) est qu'il ne se sent pas menacé quand vous exigez qu'il s'améliore. Si tu demandes à chum-chum de changer quelque chose, il passe automatiquement en mode défensif. C'est normal! Tu fais la même chose dans un tel cas. Et c'est normal!

Alexandra aime faire de la peinture pour se détendre et mettre de l'ordre dans ses idées. Elle déguste cette activité qui la débarrasse du stress accumulé au travail - elle est gérante d'une boutique de vêtements fi-fille - et qui lui colle au visage un sourire pour le reste de la journée. C'est son «Moi» et elle en prend soin. Dimitri, de son côté, trouve son nirvana à réparer, nettoyer, démonter, améliorer et optimiser les moteurs des voitures des copains. Alex est tout-à-fait à l'aise avec son «Lui» quand elle constate que toute la pression de la journée s'est soulagée dans sa passion et que le couple bénéficie d'une sérénité rassurante.

Leur «Nous» est bien équilibré: ils s'entendent sans trop de cérémonie ni technicalité sur le temps à partager ensemble, les activités communes et la répartition des responsabilités. Attribuer ainsi une personnalité propre et distincte au couple laisse aux deux partenaires la liberté de conserver la leur. Ça crée pour chacun son espace «Moi» que l'autre doit respecter sans vouloir le changer ni le juger. Ce «Moi» est le petit coin intime et personnel dont tout être humain a besoin pour rester fort, heureux et en sécurité.

En revanche, le «Nous» est l'espace partagé où les deux se donnent mutuellement la permission de l'améliorer. Alex et Dimitri s'entendent pour que la contribution doive rester équilibrée. Lorsqu'un problème fait surface, Alex trouve plus facile de trouver la solution en parlant à son beau du «Nous» plutôt que de lui parler de son «Lui». De cette manière, Dimitri ne le perçoit pas comme un reproche mais plutôt comme une discussion de collaboration, en partenaires solidaires dans cette belle aventure. Les tourtereaux ressentent ainsi que l'atmosphère est plus légère, que le poids des responsabilités est mieux réparti et qu'ils bénéficient de plus de temps pour être heureux.

Avoir son «Moi», bien l'entretenir et ne pas le vendre à rabais permet de conserver sa force individuelle afin d'avoir davantage de force collective. C'est une bulle de ressourcement et de protection; elle est nécessaire pour la solidité de la relation. Un partenaire affaibli entraîne l'autre dans sa chute. Il est primordial d'allouer l'espace vital au «Moi» pour qu'il respire.

Chère fille, quand tu reviendras lire nos prochains billets, nous en reparlerons sûrement. Je t'invite aussi à commenter. D'ici là, sois heureuse!

Jean-François Néron, conférencier (Tuxdequebec)

mercredi 26 janvier 2011

Gens de Québec, aimeriez-vous contribuer à notre développement?


Bienvenue à toutes et à tous qui ont la bienveillance de répondre à notre appel!
Voici : Waska.org rédige son plan de développement 2011 qui, entre autres, prévoit créer quatre emplois temps plein, permanents d’ici quelques mois. À l’heure actuelle, les services que se procurent les membres en s’unissant sont prodigués par des sous-traitants. Or, afin de garantir la permanence, la stabilité et la pérennité de ces services, le conseil d’administration rédige un plan de développement qu’il présentera à des investisseurs, des collaborateurs, des élus et autres personnes de bonne volonté.
Une partie primordiale du plan de développement contient le rapport d’analyse de marché et la stratégie de marketing, qui prouvera le bien-fondé de la démarche d’expansion.
Or, nous vous avons invités à nous aider… Vous pouvez contribuer grandement en complétant le questionnaire de sondage servant à recueillir les données primaires de l’étude de marché.
Pour que l’exercice soit valide, vous devez impérativement avoir un lien avec la ville de Québec :
  • soit que vous y habitez;
  • soit que vous travaillez dans un organisme à buts non lucratifs situé sur le territoire OU qui dessert la population de la ville de Québec;
  • soit que vous travaillez dans une micro-entreprise située sur le territoire OU qui dessert la population de la ville de Québec;
  • soit que vous travaillez dans une entité publique ou parapublique située sur le territoire OU qui dessert la population de la ville de Québec.
Écrivez-nous un courriel à contact@waska.org. Nous vous répondrons en vous communiquant le lien sur lequel cliquer pour compléter le questionnaire sécurisé en ligne, ainsi que le code de validation pour éviter les faux témoignages.
Les données recueillies ne servent strictement qu’aux fins de l’analyse jointe à ce plan de développement. Nous ne nous en servons pas comme outil de télémarketing et nous ne partageons cette information avec quiconque. Nous œuvrons à buts non lucratifs.
Merci!
Jean-François Néron, directeur (418) 563-8125
contact@waska.org

samedi 13 novembre 2010

Actrices et acteurs bénévoles recherchés pour un clip promotionnel humanitaire


Jeudi, le 18 novembre 2010, nous vous invitons à nous rencontrer au Resto-Chef Café, à compter de 17 h. C'est facile à trouver! Dans le quartier Loretteville à Québec, le restaurant se trouve près de l'intersection du boulevard Valcartier et de la rue Racine.

Nous cherchons des actrices et des acteurs bénévoles

pour le tournage d'un clip vidéo d'environ une trentaine de secondes, à publier sur YouTube et autres médias sociaux. Il s'agit d'un clip dans lequel on invite d'autres actrices et acteurs bénévoles à se joindre à la troupe.

L'objectif de ce clip promotionnel, outre recruter des participants, démontre combien cette implication humanitaire constitue un geste très concret pour aider les individus à acquérir l'autonomie socio-économique. Les gens ainsi aidés par Waska, autonomie et services techniques communautaires sont outillés pour sortir de la pauvreté et ne pas y retomber!

Pourquoi un clip vidéo?

En voici les avantages :
  • La population préfère un clip divertissant plutôt qu'une publicité ou un message moralisateur. Elle est plus réceptive et encline à devenir sensibilisée aux œuvres humanitaires illustrées.
  • Tout le monde aime voir un clip plaisant sur YouTube!
  • Beaucoup de gens veulent effectuer du bénévolat sans savoir comment ni où. Voilà une occasion à l'application directe:œuvrer à rejoindre les gens à aider et les gens qui peuvent aider, c'est très gratifiant et pragmatique.
  • Promouvoir l'œuvre humanitaire rentable (l'économie sociale), c'est encourager l'aide à son prochain tout en allégeant le fardeau socio-économique. C'est prouver que l'action communautaire peut être économiquement responsable.
  • Démontrer qu'un organisme à buts non lucratifs sait être à la dernière mode! Le web 2.0 pour rejoindre les gens et être rejoint, c'est la voie à prendre en 2010-2011.
Pour participer, vous devenez membre de notre corporation sans but lucratif, Waska, autonomie et services techniques communautaires, en complétant le formulaire d'inscription en ligne ici.


Poutine du Resto-Chef Café, 11085, boul. Valcartier à QuébecL'entrée est gratuite à la soirée du 18 novembre au Resto-Chef Café, qui est lui aussi membre de Waska! Toutefois, le Chef prépare les plus belles poutines sur mesure et les plus délicieuses!!! Il serait gentil d'honorer son art! :)

Waska tient des ateliers au Resto-Chef Café tous les mercredis soir à 19 h et tous les jeudis soirs à 17 h. Venez nous voir, constater notre joie de vivre et poser des questions. On y prodigue des ateliers pour apprendre à utiliser l'ordi, parler anglais, mieux écrire son français, devenir autonome, décrocher des diplômes, réussir des cours secondaires ou de CÉGEP... C'est même un réseau d'entraide pour se faire dépanner en cas de besoin ou acheter en groupe pour économiser. Même trouver l'amitié sincère et honnête!!!

http://www.facebook.com/event.php?eid=123753961017706

JF

jeudi 29 octobre 2009

Pas la même page de calendrier

Carolane a tout juste 27 ans. Plus tôt cette année, nous nous rencontrons lors de réunions du milieu communautaire. Comme nos discussions sont intéressantes et que nous semblons connecter sur plusieurs points d'intérêt, nous nous donnons rendez-vous à un café sur la rue Racine. Les cafés ont rapidement lieu deux à trois fois par semaine et j'y trouve bien sûr un réconfort. Les MSN et Facebook nous font échanger davantage et, progressivement, les longues conversations téléphoniques et les visites en personne s'ajoutent.

Je parle de Carolane à une compagne de travail que j'apprécie bien gros et cette dernière me demande si je ne vois pas en elle une blonde potentielle. «Bien sûr que non, lui dis-je. Elle a 16 ans de différence avec moi!» Ma collègue a essayé de me convaincre que je pouvais surmonter cet obstacle facilement, qu'elle est bel et bien majeure.

Je me lance dans une explication détaillée comme une liste, ancrée dans mes croyances profondes: «Premièrement, le fait qu'elle ait 27 ans et moi, 43, dérange en ceci qu'elle a de nombreuses expériences et aventures à vivre. Je suis établi avec une famille issue de relations de couple passées, avec des enfants à qui je consacre temps et attention. Aussi, si elle veut des enfants plus tard... Avec la grande famille que j'ai, c'est sage que je m'arrête là.» Bref, au bout de mon discours, j'ai fait comprendre à ma collègue que ne pas être dans la même page de calendrier entraînait pour moi plus de stress qu'avec une dame de mon âge. Bien entendu, l'étincelle en moi jaillit davantage devant les «filles» sensiblement de mon époque! De toute façon, avec Carolane, c'est clair pour moi que c'est une amitié que j'apprécie et c'est bien comme ça. Je ne pense pas que ce soit différent pour elle.

J'ai eu des blondes plus vieilles que moi et, oui, pas mal plus âgées que moi. Huit, douze, quinze ans. L'histoire de «la page de calendrier» vient toujours nous rattraper, malgré la tentative désespérée de se convaincre du contraire.

Je rencontre Carolane plusieurs fois à notre café habituel et elle m'accueille de jour en jour d'une manière plus chaleureuse... Voire même rapprochée. L'évidence de quelque chose qui bouillonne dans ses idées se fait plus persistente. J'entreprends alors mon explication toute prête en me disant qu'au pire, nous resterions amis et reprendrions nos conversations où nous les avons laissées la veille. Ha!

La jeune femme reçoit mes mots comme une tonne de glaçons, déversés sur sa tête. Essayant de dissimuler sa peine, elle tente maladroitement de trouver un rendez-vous oublié, quelque excuse pour quitter subitement. Une vingtaine de jours passent sans que je puisse établir un contact avec elle. Puis, aussi soudainement, elle apparaît sur MSN. J'ai droit moi aussi à toute une explication dévoilant sa peine et sa désillusion. L'amitié, telle que nous l'avons connue, ne survit pas.

Nos conversations sont, depuis, très polies mais sans plus. J'aime espérer qu'elle comprendra mon point de vue et je souhaite un jour pouvoir lui laisser savoir que je comprends le sien. Mais nos mondes gravitent autour de soleils différents, à dix ou quinze années lumières l'un de l'autre.

- Jeff

vendredi 23 octobre 2009

Twistage de coeur


J'ai une vieille histoire pour vous. Vingt ans se sont déjà écoulés depuis cet automne-là!

Annette est une belle fille que je rencontre alors que je suis des cours aux adultes. J'ai vingt-et-un an à ce moment et elle, un tout petit peu moins. Grande brune, joviale et pétillante, nous devenons amis facilement. Nous en venons à nous parler d'à peu près tout, y compris de l'amour, bien que ce soit clair que nous resterions amis.

Ce jour d'automne, nous nous promenons dans le bois coloré, main dans la main. Ce n'est pas exactement à ce moment-là que s'allume son étincelle en moi mais cette randonnée l'a surement nourrie. Je garde toutefois cette pensée pour moi et continue à être le fidèle ami inoffensif. Je ne sais pas trop si j'essaie de me convaincre qu'elle est mon amie - ce qu'elle est depuis le début, finalement - ou bien si je ne fais qu'ignorer l'alarme qui sonne, qui me somme de lui proposer un autre niveau de relation.

La journée avance et je ne peux me résigner à lui annoncer mes couleurs. Et elle se met à me parler de ce garçon qu'elle a rencontré et pour qui elle m'avoue qu'elle l'aime. Tu parles d'un tordage de cœur! L'ami en moi la conseille comme un beau nono et, pourtant, quelque part en moi, je me sens bien de l'aider. Au plus profond de ma génétique, je me sens le devoir de la rendre heureuse.

L'hiver passe et le printemps arrive. Annette est en couple avec son Miguel et je suis le conseiller matrimonial de madame. Chaque inquiétude qu'elle a, je la rassure. Chaque doute qu'elle émet, je suis là. Chaque baisse de courage qu'elle subit, je lui refais le plein. Finalement... Je fais en sorte qu'elle ne le quitte pas et qu'elle arrange les choses. Quel sentiment contradictoire!

Vingt années passent, l'eau coule tout ce temps sous les ponts... Nous avons chacun notre vie à des lieues l'un de l'autre et n'avons jamais eu de relation amoureuse. Moi si... Je lui ai donné mon amour par des gestes, du vrai, du concret. Sans lui donner les mots pour l'étiqueter. Mais c'était de l'amour. Je me rends compte que j'ai su l'aimer sans qu'elle ne l'appelle tout à fait comme ça. Aujourd'hui, elle est très loin. Je suis persuadé que lorsqu'elle visite ses vieux souvenirs, elle doit bien réaliser qu'il y avait quelque chose de profond.

Je ne regrette rien! Tout au long de ma vie, j'ai eu la chance de donner et d'échanger tout l'amour possible. J'ai des enfants que j'adore. J'ai encore la chance de me payer le plaisir d'aimer, avec cette expérience qui m'enrichit.

Photo: Waska, autonomie et services techniques communautaires, 2009