jeudi 29 octobre 2009
Pas la même page de calendrier
Je parle de Carolane à une compagne de travail que j'apprécie bien gros et cette dernière me demande si je ne vois pas en elle une blonde potentielle. «Bien sûr que non, lui dis-je. Elle a 16 ans de différence avec moi!» Ma collègue a essayé de me convaincre que je pouvais surmonter cet obstacle facilement, qu'elle est bel et bien majeure.
Je me lance dans une explication détaillée comme une liste, ancrée dans mes croyances profondes: «Premièrement, le fait qu'elle ait 27 ans et moi, 43, dérange en ceci qu'elle a de nombreuses expériences et aventures à vivre. Je suis établi avec une famille issue de relations de couple passées, avec des enfants à qui je consacre temps et attention. Aussi, si elle veut des enfants plus tard... Avec la grande famille que j'ai, c'est sage que je m'arrête là.» Bref, au bout de mon discours, j'ai fait comprendre à ma collègue que ne pas être dans la même page de calendrier entraînait pour moi plus de stress qu'avec une dame de mon âge. Bien entendu, l'étincelle en moi jaillit davantage devant les «filles» sensiblement de mon époque! De toute façon, avec Carolane, c'est clair pour moi que c'est une amitié que j'apprécie et c'est bien comme ça. Je ne pense pas que ce soit différent pour elle.
J'ai eu des blondes plus vieilles que moi et, oui, pas mal plus âgées que moi. Huit, douze, quinze ans. L'histoire de «la page de calendrier» vient toujours nous rattraper, malgré la tentative désespérée de se convaincre du contraire.
Je rencontre Carolane plusieurs fois à notre café habituel et elle m'accueille de jour en jour d'une manière plus chaleureuse... Voire même rapprochée. L'évidence de quelque chose qui bouillonne dans ses idées se fait plus persistente. J'entreprends alors mon explication toute prête en me disant qu'au pire, nous resterions amis et reprendrions nos conversations où nous les avons laissées la veille. Ha!
La jeune femme reçoit mes mots comme une tonne de glaçons, déversés sur sa tête. Essayant de dissimuler sa peine, elle tente maladroitement de trouver un rendez-vous oublié, quelque excuse pour quitter subitement. Une vingtaine de jours passent sans que je puisse établir un contact avec elle. Puis, aussi soudainement, elle apparaît sur MSN. J'ai droit moi aussi à toute une explication dévoilant sa peine et sa désillusion. L'amitié, telle que nous l'avons connue, ne survit pas.
Nos conversations sont, depuis, très polies mais sans plus. J'aime espérer qu'elle comprendra mon point de vue et je souhaite un jour pouvoir lui laisser savoir que je comprends le sien. Mais nos mondes gravitent autour de soleils différents, à dix ou quinze années lumières l'un de l'autre.
- Jeff
vendredi 23 octobre 2009
Twistage de coeur
J'ai une vieille histoire pour vous. Vingt ans se sont déjà écoulés depuis cet automne-là!
Annette est une belle fille que je rencontre alors que je suis des cours aux adultes. J'ai vingt-et-un an à ce moment et elle, un tout petit peu moins. Grande brune, joviale et pétillante, nous devenons amis facilement. Nous en venons à nous parler d'à peu près tout, y compris de l'amour, bien que ce soit clair que nous resterions amis.
Ce jour d'automne, nous nous promenons dans le bois coloré, main dans la main. Ce n'est pas exactement à ce moment-là que s'allume son étincelle en moi mais cette randonnée l'a surement nourrie. Je garde toutefois cette pensée pour moi et continue à être le fidèle ami inoffensif. Je ne sais pas trop si j'essaie de me convaincre qu'elle est mon amie - ce qu'elle est depuis le début, finalement - ou bien si je ne fais qu'ignorer l'alarme qui sonne, qui me somme de lui proposer un autre niveau de relation.
La journée avance et je ne peux me résigner à lui annoncer mes couleurs. Et elle se met à me parler de ce garçon qu'elle a rencontré et pour qui elle m'avoue qu'elle l'aime. Tu parles d'un tordage de cœur! L'ami en moi la conseille comme un beau nono et, pourtant, quelque part en moi, je me sens bien de l'aider. Au plus profond de ma génétique, je me sens le devoir de la rendre heureuse.
L'hiver passe et le printemps arrive. Annette est en couple avec son Miguel et je suis le conseiller matrimonial de madame. Chaque inquiétude qu'elle a, je la rassure. Chaque doute qu'elle émet, je suis là. Chaque baisse de courage qu'elle subit, je lui refais le plein. Finalement... Je fais en sorte qu'elle ne le quitte pas et qu'elle arrange les choses. Quel sentiment contradictoire!
Vingt années passent, l'eau coule tout ce temps sous les ponts... Nous avons chacun notre vie à des lieues l'un de l'autre et n'avons jamais eu de relation amoureuse. Moi si... Je lui ai donné mon amour par des gestes, du vrai, du concret. Sans lui donner les mots pour l'étiqueter. Mais c'était de l'amour. Je me rends compte que j'ai su l'aimer sans qu'elle ne l'appelle tout à fait comme ça. Aujourd'hui, elle est très loin. Je suis persuadé que lorsqu'elle visite ses vieux souvenirs, elle doit bien réaliser qu'il y avait quelque chose de profond.
Je ne regrette rien! Tout au long de ma vie, j'ai eu la chance de donner et d'échanger tout l'amour possible. J'ai des enfants que j'adore. J'ai encore la chance de me payer le plaisir d'aimer, avec cette expérience qui m'enrichit.
Photo: Waska, autonomie et services techniques communautaires, 2009
mercredi 7 octobre 2009
Waskafest 22 octobre 2009 à 18 h à Loretteville
Événement: | WASKAFEST OCTOBRE 2009 |
Lieu: | |
Renseignements: | 418-847-4784 Jean-François Néron 418-407-1425 Christian Tanguay |
Date et heure: | 22 octobre 2009 (jeudi) 18 h à 21 h |
Programme: |
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Coût d'entrée: Clientèle: | Gratuit Ouvert à toutes et tous, tenue décontractée |
Waskafest est une rencontre organisée par Waska, autonomie et services techniques communautaires afin de rassembler les principaux acteurs de la concertation inter-organisme à Québec. Cette concertation, comme l'échange et le partage entre les organismes, passe par un réseau bien ficelé, avec des participants informés et outillés.
La rencontre du 22 octobre abordera les sujets suivants:
Présentation et discussion sur la bureautique et le réseautage web 2.0 chez les OBNL: comment mettre à profit l'ordinateur, au service de l'OBNL. Survol de l'équipement, des coûts (évidemment, on discute de ce qui est avantageux), des logiciels et de leur application dans la réalité d'un OBNL, du réseau web 2.0).
Ubuntu 9.10 Karmic Koala: alternative sérieuse pour contrer les coûts prohibitifs des systèmes d'exploitations et des logiciels commerciaux qui, en plus d'entraîner une application difficile dans les opérations d'un OBNL, sont affublés de plantages et de virus.
Présentation de la méthode d'apprentissage de Waska (méthode expérientielle) et inscriptions: le décrochage scolaire au Québec et les piètres résultats aux tests de compétences démontrent que le système d'apprentissage académique, tel qu'il est appliqué présentement, ne fonctionne pas. Qu'est-ce qui fait que la méthode waskane sauverait les meubles? Venez constater de visu. De plus, il sera possible de poser des questions et même de s'inscrire à ces ateliers, tout au long de la soirée.
Il y a des espaces de stationnement pour tous, des deux côtés de l'édifice. Les autobus 87 et 72 peuvent vous laisser au coin des rues Louis-IX et de l'Hôpital. Des travaux sont en cours à proximité, nous vous informerons des développements au besoin.
mercredi 16 septembre 2009
Syndrome de la femme battue, suite du billet
Si tu as la chance d'aller à la bibliothèque, recherche le livre d'Anne Ciocca, Dire adieu aux manipulateurs. Aussi va lire le blogue Doctissimo.ca, tu y verras plusieurs articles et commentaires sur le sujet.
Je t'encourage à lire sur le sujet avant de passer à l'action. Et je t'encourage, tout simplement!
lundi 7 septembre 2009
Le syndrome de la femme battue, même si t'es pas battue
Le chum contrôleur emploie plusieurs techniques pour te manipuler, comme tu peux voir sur le site http://www.womanabuseprevention.com/html/guide_d_evaluation.html (il y a une liste de ce qu'est la violence psychologique).
Je parle ici directement à Alexis. Quand on ne sait plus trop quoi faire, on dit d'aller voir les CLSC. Oui, c'est vrai, quelquefois les CLSC ont tendance à être aussi pertinent qu'un ivrogne en boisson. Mais ils ont des ressources (quand ils réussissent à trouver leur tête avec leurs deux mains) qui peuvent t'aider. Au départ, ils peuvent déterminer si tu subis de la violence psychologique en te montrant une liste des actions contrôlantes. D'un autre côté, tu peux la trouver sur Internet. C'est plus intime.
Si tu te sens triste chaque fois que ton chum te parle, ce n'est pas le but d'une relation. Ton chum doit te faire sentir légère, énergique, fière et comme un papillon qui déploie ses ailes! S'il te fait sentir niaiseuse à chaque idée que tu exprimes, s'il t'empêche de voir tel ou tel ami, s'il te demande de rendre des comptes après tes sorties, s'il ne te donne de la tendresse que lorsque ça lui plaît à lui, il a la graine d'un violent psychologique. Tu t'enfonceras dans une relation qui va dégénérer car le violent psychologique sera nécessairement un violent physique. Peu importe sa grosseur!
Liens à visiter:
http://www.phac-aspc.gc.ca/ncfv-cnivf/publications/fvemotion-fra.php
http://www2.umoncton.ca/cfdocs/saee/psychologie/psychotests.cfm
http://www.deal.org/content/index.php?option=com_content&task=view&id=533&Itemid=32&lang=fr
lundi 31 août 2009
Fixé ou pas fixé
Jowelle m'appelle, toute à l'envers. Elle ne comprend plus Daniel et vice versa. La jeune dame aimerait recevoir plus de marques d'attention, de petits mots doux, une certaine confirmation de leur amour. Aussi, elle souhaiterait que son bonhomme s'engage! Il semble avoir peur de fixer son ancre et de perdre sa liberté...
Daniel est encore à l'âge d'explorer. Mi-vingtaine, il est adepte des voyages et, de son propre aveu, aime bien aussi regarder les demoiselles. «Il n'y a pas de mal, fait-il comprendre à sa douce, de regarder le catalogue sans vraiment acheter.»
Au plafond, saute-t-elle!
Le problème est que ma pauvre Jowelle est maintenant bien établie en ville, dans son appartement et avec un bon emploi - celui qu'elle désirait avoir depuis toujours. Plus question de tout lâcher pour voyager comme avant... Daniel, de son côté, ressent qu'il n'est pas encore rassasié d'exploration et se sent «pogné» - emprisonné, pour nos copines françaises - dans une relation qui manque d'excitation. Il ne se sent pas non plus prêt à se limiter quant aux choix féminins et, du même coup, il ne veut pas perdre Jowelle. Il aimerait qu'elle comprenne qu'il aura peut-être un jour besoin «d'aller voir ailleurs» temporairement.
Elle saute encore au plafond!
«Vous n'êtes pas dans la même page de calendrier, dis-je à mon amie. Tu es établie alors qu'il ne l'est pas encore. Il va toujours y avoir un conflit quant aux implications.» Il n'est pas prêt à s'arrêter alors que Jowelle souhaite un engagement ferme, une entente fixe.
Photo: merci à Free2use.it
samedi 29 août 2009
Coup de foudre et feux de paille
Jowelle a rencontré Daniel lors d'un voyage en Europe. Lors de son deuxième séjour prolongé de l'autre côté de l'océan, elle fréquente le beau Dan et s'en entiche.
Le bonhomme est très sympathique mais ne s'attache pas comme elle le voudrait. Un coup ils emménagent chez Jowelle, celle-ci apprend à mieux le connaître et se rend compte de ce qu'il est vraiment au fil de la relation. Bien entendu, elle demande à mettre fin à la relation, déçue et désenchantée.
Je lui répète souvent que cette histoire aurait été différente, avait-elle connu le gars depuis un bout de temps. Quand tu connais le gars depuis de longs mois, voire des années, ces surprises-là n'arrivent pas.
Les filles ont toujours tendance à chercher l'excitation, des gars flamboyants, puis se plaignent du manque de stabilité de la relation. Hmmm. Un solage solide pour asseoir ta maison bien ancrée, ça te dit quelque chose? (J'avais déjà écrit ça à Jowelle, dans une conversation pitonnée). Filles, ne vous gênez surtout pas de considérer les garçons que vous connaissez depuis plusieurs années. J'entends déjà une autre me dire: «j'ai l'impression de demander à mon frère de sortir avec moi». Ah, fifille.
Un gars dont vous connaissez déjà les bons côtés et les revers... Au moins, vous savez à quoi vous en tenir. Bien entendu, investissez du GBS et ne vous appropriez pas n'importe quel toto, juste parce que vous le connaissez depuis le primaire! Connaître le gars veut dire que vous saurez mieux évaluer les chances d'avoir une relation sérieuse avec lui et sans vous retrouver le bec à l'eau.
Votre beau monsieur, que vous avez suffisamment côtoyé, a encore besoin d'une dernière évaluation d'usage. Mesdames, vous ne l'avez peut-être pas «cotôyé en milieu fermé et continu», ce qui cause souvent bobo une fois la relation commencée. Voici mon truc rapido-resto: amenez-le magasiner pendant une journée complète! Et répétez l'expérience, au besoin.
Le gentil garçon se fait d'abord un plaisir d'accompagner une fille qui l'intéresse. La session de shopping a pour effet de faire ressortir toutes les qualités et défauts qu'une fille veut savoir sur son mec. Par exemple, il vous ouvre la porte devant vous et le fait aux autres. Il est gallant. Au resto, il poursuit la gallantrie et ainsi de suite. Vous lui demandez son avis sur un achat, la collaboration, l'intéressement et la gentillesse se montrent le nez et à quel degré. Vous comprenez le principe maintenant... Amenez-le goûter à ce qui vous motive, à ce qui vous touche, et voyez sa réaction. Il va sans dire que retourner la gentillesse à monsieur, dans son milieu, permet aussi d'évaluer comment il interagit avec les autres. Bref, il faut le voir en milieu interactif, en plein public et dans des situations de négociation où la patience est mise à rude épreuve. Vous aurez eu un échantillon de ce qui vous attend.
Laissez-le moi savoir!
Photo: merci à Free2use.it
vendredi 28 août 2009
Bienvenue à «Fille comprend gars»: le blogue pour enfin se comprendre
Qu'on se comprenne: ceci n'est pas un blogue de cruisage. On y jase strictement de compréhension entre la gente féminine et son copain. Le but est de discuter, éclairer, comparer, se rassurer, grandir intérieurement et lancer des ponts.
J'oeuvre bénévolement depuis 27 ans dans un organisme dont la mission est (entre autres) la concertation, le partage et l'entraide. Le blogue «Fille comprend gars» est conséquent avec mes activités communautaires.
Qui suis-je? Fier père de deux enfants, beau-père de trois-quatre autres, je suis habitué à expliquer, à rassurer des coeurs et à encourager des ambitions. J'ai un sens de l'humour assez particulier... Je suis convaincu que le rire est un pont solide entre deux personnes qui veulent se joindre.
Filles: laissez des commentaires sur le blogue pour faire connaître vos angoisses vis-à-vis le mystère masculin. Je vous encouragerai par ma vieille expérience (mdr) et, surement, des garçons sauront laisser leur commentaire sur leur vision de la chose. Encore une fois, je vous prie de conserver un propos élégant et respectueux, ce qui assurera un plaisir à y trouver ressource.
Bienvenue!